Je suis une nurse de la Science chrétienne et quand j’ai commencé à pratiquer la bénédiction il y avait une patiente avec laquelle toutes les nurses semblait avoir des difficultés, et je n’étais pas une exception.
Je prenais le service de sa chambre quand c’était mon tour et elle me répondait sur un ton grinçant qui ressemblait à des ongles grattés sur un tableau noir. C’était des récriminations sans fin sur un ton insupportable – j’étais simplement misérable.
J’ai commencé à la bénir. Au début cela semblait ridicule de la bénir au moment où elle aboyait ses ordres. Mais en silence je la bénissais dans sa gratitude, son contentement, sa paix et son amour. Même si ce fut difficile au début (et croyez-moi qu’au début cela semblait très difficile) je n’ai pas arrêté mes bénédictions silencieuses.
En quelques jours, et de façon tout à fait inattendue, mon attitude changea. Je me sentis soudain dans sa position, et je ressentis l’honneur d’être dans la mienne. Cela devenait une joie de tenir un verre d’eau à sa bouche pour qu’elle put boire, de la laver et la nettoyer et d’entreprendre les plus petites tâches. Soudain, ce qui ressemblait avant à une dictature se transforma en amitié.
Bientôt les demandes se transformèrent en expressions de gratitude. Je m’asseyais à ses côtés et lui lisais, nous nous tenions les mains en riant. Dans ces moments elle m’enrichissait d’une expérience tirée de sa vie, et j’apprenais à mieux connaître notre Père-Mère Dieu. J’étais si heureuse les jours où, en arrivant au travail, je découvrais que j’étais de garde dans sa chambre. Car notre relation était devenue un lien d’harmonie, d’Amour.
Un mois plus tard, j’étais dans une autre aile de l’institution. Je fus poussée par l’Esprit à aller à sa chambre, et comme j’y rentrais, elle me regarda, plaça ses mains sur mes joues, sourit, et me dit : « Je vous aime ». Je lui retournai ses paroles, embrassai son front et me retournai pour sortir de la chambre. C’est à ce moment qu’elle mourut.
Et une fois de plus, j’avais été bénie simplement de la connaître.
(Susan, USA)
La chose la plus merveilleuse avec la bénédiction est qu’elle peut s’appliquer à pratiquement n’importe qu’elle situation. Le fait est que je ne peux pas penser à une seule situation qui ne pourrait pas être enrichie, élevée, transformée par l’art de bénir.(PP)