Amy YeeDeux douzaines d’hommes et de femmes sont assis en cercle dans un centre de développement à une heure de voiture de Dakar, la capitale du Sénégal. Ce sont des enseignants, des leader religieux et communautaires de Ghana et Nigeria qui participent à un stage offert par Tostan, une organisation sénégalaise à but non lucratif. La fondatrice et chef  de Tostan, Molly Melching, une américaine chaleureuse dans la soixantaine, écoute attentivement alors que les participants partagent ce qu’ils ont appris. Une femme nigérienne s’exclame : « les femmes on le droit d’acquérir une propriété, elles ont le droit de travailler. »

Grâce au support du Centre Carter, situé à Atlanta, Tostan enseigne à ces personnes  les droits de l’homme. Ce stage de développement qui a lieu a Thiès au Sénégal est une des nombreuses activités que cette organisation de 26 ans a entreprises concernant une gamme de problèmes sociaux en Afrique.

Melching, portant une longue robe appelée un boubou, se souvient comment elle arriva au Sénégal en 1974 de l’Illinois en tant qu’étudiante diplômée de 24 ans. Elle pensait y rester six mois pour étudier la littérature francophone africaine.  Elle se sentait « à l’aise dans cette société orientée sur les personnes, » dit-elle. Elle a embrassé les valeurs sénégalaises du partage, de l’unité et de la générosité. Maintenant, 43 années plus tard, elle est encore au Sénégal après avoir fondé une organisation axée sur l’alphabétisation,  la santé, l’hygiène, la gouvernance communautaire, etc.

Tostan offre des programmes éducatifs aux villageois dans un nombre de pays africains. Depuis sa création en 1991 plus de 200.000 personnes ont participé à ses programmes d’autonomisation ?? communautaire dont ont profité 3 millions de gens. Trostan est connue globalement pour ses efforts pour atténuer la pauvreté ainsi que pour diminuer les mariages d’ enfants et la mutilation génitale au Sénégal. L’organisation opère également en Somalie, au Mali et en Mauritanie.  Au cours de deux décennies, environ 8000 communautés dans huit pays ont déclaré publiquement qu’ils abandonnaient la mutilation génitale, le mariage entre enfants ainsi que les mariages forcés.

« Les gens ont besoin de comprendre pourquoi ils devraient désirer changer leur comportement. Je ne dis jamais aux gens ce qu’ils doivent faire. Je leur donne seulement l’information. Cela n’a rien à faire avec le changement que vous souhaitez, c’est le changement que eux veulent. » dit Melchin.

Source : Amy Yee, Correspondante, CS Monitor, July 20, 2017 – notre traduction. Pour lire l’article entier (en anglais), veuillez cliquer: https://www.csmonitor.com/World/Making-a-difference/2017/0720/She-arrived-in-Senegal-43-years-ago-and-is-still-there-working-on-social-issues