L’Angola reste l’un des pays les plus minés au monde, avec plus de 73 millions de mètres carrés de terres contaminées et plus de 1 100 champs de mines connus et présumés. Des millions de mines terrestres et d’autres bombes non explosées sont encore disséminées dans tout le pays – l’héritage de plus de 40 ans de conflit.
MAG travaille en Angola depuis 1994 et mène des opérations dans l’est du pays, dans les provinces de Lunda Norte, Lunda Sul et Moxico. Rien qu’au cours de la dernière décennie, et avec le soutien du gouvernement angolais, MAG a déminé plus de 10 millions de mètres carrés de champs de mines pour les communautés, soit l’équivalent de 1 400 terrains de football.
Les femmes angolaises déminent leur pays, brisant les stéréotypes tout en gagnant leur vie de manière stable. Trois décennies de conflit civil, entre 1975 et 2002, ont laissé quelque 73 millions de mètres carrés (18 000 acres) d’Angola contaminés par des mines terrestres, qui continuent de faire des victimes et d’entraver l’agriculture et le développement. Alors que le métier de démineur était autrefois supposé trop dangereux et exigeant pour les femmes, le HALO Trust a lancé en 2017 une initiative visant à recruter 100 femmes démineuses en Angola. Aujourd’hui, près de 400 femmes ont répondu à l’appel, et plusieurs dizaines d’autres sont en formation.
Le travail de détection et de désactivation des mines est difficile, avec des journées qui commencent à 4 h 50 du matin et des visites à la maison une fois par mois seulement. Mais le revenu régulier de 350 dollars fait beaucoup dans un pays où le revenu mensuel moyen est d’environ 35 dollars, selon les données de 2018-19. Jusqu’à présent, seule une fraction des terres contaminées a été nettoyée, même si les démineurs font des progrès. La province de Huambo, autrefois l’une des zones les plus minées du pays, a été entièrement débarrassée des champs de mines en 2021. “Chaque fois que nous détruisons une mine, je me sens fière”, déclare la démineuse Cecilia Manuel. “Quand vous enlevez les mines, vous rendez le peuple libre”.
Sources : NPR, Groupe consultatif sur les mines
