Ce mois nous empruntons un texte de ce livre de bénédictions magique, ” To Bless the Space Between Us » (Bénir l’espace qui s’étend entre nous) du grand écrivain et poète irlandais, John O’Donahue. PP
« De vivre dans un monde sans bénédictions créerait une immense solitude. Le mot bénédiction évoque un sentiment de chaleur et de protection. Cela suggère qu’aucune vie n’est hors d’atteinte. Chaque vie est revêtue d’un vêtement de l’esprit qui le lie secrètement à toutes choses. Même si la souffrance et le chaos s’abattent sur nous, ils ne peuvent jamais éteindre la lumière intérieure de la providence. …
Une bénédiction évoque une intimité privilégiée. Elle touche cette tendre membrane d’où le cœur humain implore son fondement divin. Dans l’extase et la solitude de nos vies, il y a des moments où la bénédiction nous est plus proche que toute autre personne ou chose. Une bénédiction n’est ni un sentiment ni une question; c’est une gracieuse invocation où le coeur humain plaide avec le cœur divin …
Dans les déserts desséchés de la postmodernité, une bénédiction peut être comme la découverte d’une fontaine fraîche. Ce serait merveilleux si nous pouvions redécouvrir notre pouvoir de nous bénir les uns les autres. Je crois
que chacun-e de nous peut bénir. Quand une bénédiction est invoquée, elle transforme l’atmosphère. Une partie de cette plénitude coule dans nos cœurs, venant de ce voisinage invisible de bienveillance. Dans la lumière et la révérence d’une bénédiction, une personne ou une situation s’éclaire sous un jour complètement nouveau. Dans un mur fermé une nouvelle fenêtre s’ouvre, dans une obscurité dense un sentier commence à briller et dans un cœur brisé la guérison descend comme la rosée matinale. C’est ironique que nous continuions à vivre comme des pauvres bien que notre héritage de l’esprit soit si vaste. La quiétude éternelle que réside dans nos cœurs est silencieuse et subtile et dans l’activité de la bénédiction elle émerge pour nous embrasser et nous nourrir.
Commençons comment apprendre à nous bénir les uns les autres.
Chaque fois que nous bénissons, une bénédiction revient et nous enveloppe. »
