Le texte suivant de Tosha Silver, do son livre “Outrageous Openness – Letting the Divine Take the Lead” illustre le fait que la bénédiction peut prendre des formes fort différentes.

“La source de vos problèmes disparaît quand vous chérissez les autres” (Enseignement bouddhiste)
“Om mani padme hum” mantra de Chenrezig, Bouddha de la Compassion

J’aime la pratique de metta, l’envoi tout simple de bienveillance à soi-même et aux autres, y compris ceux qui sont difficiles. Cela fait un certain temps que je projette d’écrire à ce sujet.  Et hier, quand je traversais le pont du Golden Gate, une camionnette couleur bleu œuf d’oiseau se parqua devant moi avec des images du Bouddha. Un vrai Metta-Mobile.

Un petit clin d’œil.

Pour pratiquer (le metta), restez paisiblement assis et suivez votre respiration. Puis commencez à envoyer la paix, l’amour et le pardon, d’abord à vous-même. Vous vous bénissez ainsi que tous ceux que vous critiquez peut-être intérieurement. Ensuite vous continuez avec ceux que vous aimez, ceux avec qui vous avez des problèmes, pour terminer par englober le monde entier.

J’utilise le metta d’autres façons également. Une fois je passais par un grand chagrin d’amour dans une relation. Alors je me suis centrée sur tout ceux dans le monde qui passaient par le même défi. Vous pouvez aisément vous sentir reliés à tous les autres dans le monde ayant le même problème et leur envoyer de l’amour.

Alors le monde entier se révèle, s’ouvre.

Soudain vous n’êtes plus un être isolé qui se débat, vous êtes un avec tout l’humanité. Et dans la mesure où vous envoyez des bénédictions, vous devenez un conduit pour le Divin. Vous êtes immédiatement branché sur Dieu comme votre propre Source d’abondance.

J’avais besoin de poster un colis. La ligne vers le guichet sortait du bureau de poste et même celle qui conduisait à la machine vendant des timbres semblait interminable. Je sentais l’agitation des gens monter comme une fumée noire. C’était difficile pour moi de ne pas ressentir la même chose.

Puis je me suis rappelée le metta. Je me suis centrée sur ma respiration et j’ai commencé à envoyer de l’amour à cette partie de moi-même coincée dans cette situation si pesante du bureau de poste.Mon corps se relaxa et je me sentis plus calme. Alors j’ai commencé à bénir les autres, envoyant de l’amour, du bonheur et de la plénitude à toutes les personnes dans la file. Quelques instants plus tard, tout changea de façon inattendue.

La file avait été bloquée parce que des personnes étrangères ne pouvaient comprendre le fonctionnement de la machine. Soudainement, un interprète arriva et la file recommença à avancer. Tout le monde recommença à parler et rire – quel soulagement.

Maintenant quand vous utilisez metta il n’y a pas toujours une réaction aussi rapide et intense. Mais cela soulage n’importe quelle situation. Si un miracle doit se produire, cette pratique ne peut qu’aider à le préparer.

Mais ce qui est plus important, vous ne savez jamais combien quelqu’un – peut-être cet étranger à l’air fourbu et perdu juste à côté de vous – a précisément un besoin désespéré d’exactement ce que vous envoyez.

 

Le mot pali mettā a plusieurs sens. Il évoque l’amour bienveillant, l’amitié, la gentillesse, la bonne volonté, la camaraderie, la bonne entente, l’harmonie, la douceur et la non-violence. Les commentateurs du Canon Pāli définissent mettā comme « désirer avec ferveur le bien-être et de bonheur d’autrui (parahita-parasukha-kamana). L’essence de mettā est une attitude altruiste d’amour et d’amitié par opposition à une simple amabilité basée sur l’intérêt personnel. Grâce à mettā, une personne refusera d’être offensante et renoncera à l’amertume, au ressentiment et à l’animosité sous toute ses formes ; elle développera, au contraire, un esprit bienveillant, accommodant et généreux qui cherche à apporter bien-être et bonheur aux autres. Dans le véritable mettā, il n’y a aucun intérêt personnel. Mettā suscite des sentiments chaleureux de camaraderie, de sympathie et de gentillesse qui se développent sans limite avec la pratique et dépassent toutes les barrières sociales, religieuses, raciales, politiques et économiques. En effet, mettā est un amour universel, désintéressé et total.
(Source: dhammadelaforet.org)