Depuis des générations,  une nation de serviteurs du monde se constitue petit à petit sur toute la surface de la terre. En fait, elle existe en embryon depuis beaucoup plus longtemps, mais depuis 30 à 40 ans elle se manifeste beaucoup plus visiblement. Elle est constituée de ce réseau invisible mais de plus en plus actif de personnes qui,  partout dans le monde, met la loyauté à la race humaine et à la planète au-dessus de toute les loyautés plus restreintes – nationales, claniques ou tribales, familiales, de race, de classe, de sexe ou de religion, etc.

Le concept lui-même fut développé pour la première fois par l’historien et écrivain anglais Hugh J. Schonfield en 1938 qui proposait même une nation qui aurait même une existence légale, mais pas de territoire. Nous pouvons reprendre le concept lui-même, que je trouve très beau, sans qu’il soit besoin de lui donner autre chose qu’une existence au niveau des consciences – puisque c’est au niveau de la conscience que se joue l’avenir du monde.

Pourquoi ne répondrions-nous pas, quand on nous demande notre nationalité, «Je suis de la nation-servante » ce qui serait l’occasion d’une fructueuse discussion sur le besoin de dépasser toutes les limites et identifications philosophiques, religieuses, nationales, raciales, etc. Et si on nous demande de clarifier ce que nous entendons, par ce concept, on peut expliquer qu’il s’agit là d’un collectif invisible et en même temps omniprésent, à l’œuvre partout, de personnes qui mettent le bien-être de la race entière et de la planète au-dessus de toutes les autres loyautés.

Quand vous bénissez tous et toutes, sans distinction, êtres humains, animaux, environnement, vous renforcez au niveau spirituel cette nation-servante et la construction de la Nouvelle Terre en voie d’édification. C’est cette nation-servante qui est le moteur principal quoiqu’invisible de la construction de ce « monde qui marche pour tous ». Ce dernier est la condition sine qua non de notre survie sur cette planète, car sans lui le monde ne marchera bientôt plus pour personne.

Pierre Pradervand

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