La spirale du travail qui reconnecte décrit un processus d’autonomisation qui passe par quatre mouvements ou étapes successifs : partir de la gratitude, honorer notre douleur pour le monde, voir avec un regard neuf et aller de l’avant. Cette spirale… nous rappelle que nous sommes plus grands, plus forts, plus profonds et plus créatifs que nous avons pris l’habitude de le croire. Lorsque nous partons de la gratitude, nous devenons plus conscients de la merveille d’être en vie dans ce monde extraordinaire, des nombreux cadeaux que nous recevons, de la beauté et du mystère qu’il nous offre. Pourtant, le simple fait de regarder ce que nous aimons et apprécions dans notre monde nous fait prendre conscience des violations massives en cours, de la spoliation et du démantèlement…
De la gratitude, nous passons naturellement à honnorer notre douleur pour le monde. Consacrer du temps et de l’attention à honorer cette douleur nous permet d’entendre notre chagrin, notre peur, notre indignation et d’autres réactions ressenties face à ce qui arrive à notre monde… Notre douleur pour le monde nous alerte non seulement au danger, mais révèle également notre profonde bienveillance. Et cette bienveillance découle de notre interconnexion avec toute forme de vie. Nous n’avons pas à la craindre.
Dans la troisième étape, nous approfondissons le changement de perception qui nous permet de reconnaître que notre douleur pour le monde découle de notre amour pour la vie. Voir avec un regard neuf nous révèle le vaste réseau de ressources qui s’offre à nous grâce à notre enracinement dans un moi écologique plus profond et plus large… Cela nous ouvre à une nouvelle vision de ce qui est possible et à une nouvelle compréhension de notre pouvoir d’agir.
La dernière étape, aller de l’avant, consiste à clarifier notre vision de la manière dont nous pouvons agir pour la guérison de notre monde et à identifier les mesures pratiques qui font avancer notre vision… Grâce au changement de perception qu’apporte le fait de voir avec un regard neuf, vous pouvez abandonner le besoin de planifier chaque étape ; faites plutôt confiance à votre intention… Concentrez-vous sur la recherche et l’accomplissement de votre rôle, en offrant votre propre contribution, votre don unique d’espoir actif.
Références : [1] Joanna Macy, « Working Through Environmental Despair », dans Ecopsychology: Restoring the Earth, Healing the Mind, éd. Theodore Roszak, Mary E. Gomes et Allen D. Kanner (Sierra Club Books, 1995), 257 ; et adapté de The Tears of Things Reader’s Guide (CAC Publishing, 2025), 14.
Source : https://cac.org/daily-meditations/the-work-of-grief-and-love/





