En mars et avril 2017, tant la Nouvelles Zélande que l’Inde ont accordé des droits sur le plan légal à des … cours d’eau ! Tant la rivière Whanganui de Nouvelle Zélande, révérée par les Maoris, que le Gange de Inde que plus d’un milliard d’Indiens considèrent comme sacrée, et son confluent le Yamuna, ont obtenu ce droit au mois de mars.
« Les peuples premiers savent ce que nous avons longtemps oublié : la terre nous est vitale et son destin préfigure le nôtre, « souligne Valérie Cabanes, juriste en droit international spécialisée dans les droits de la personne. « Leur sagesse leur a permis de vivre pendant des millénaires en harmonie avec la nature. Nos sociétés prétendument évoluées doivent réapprendre, en s’inspirant d’eux, à vivre en paix avec le vivant, à ne plus vouloir le dominer »
En mai 2017, en Colombie, la Cour constitutionnelle a décidé de donner des droits à un cours d’eau, le fleuve Atrato.
Ces décisions furent unanimement saluées par les protecteurs de l’environnement de ces pays, car elle signifie que de polluer ou d’endommager des rivières sera légalement considéré comme identique à faire du mal à une personne. C’est avant tout un pas en avant gigantesque pour toute la planète vers un plus grand respect pour cette nature que nous avons pillée, brûlée, saccagée, exploitée à outrance, surtout depuis la révolution industrielle. Des efforts similaires sont en cours pour protéger d’autres fleuves, comme la rivière Tarra en Australie. Il est temps de reconnaître la profonde connexion spirituelle qui existe entre les êtres humains et les rivières (et la nature entière.)
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