Pendant plus de 60 ans, j’ai appartenu à des formes organisées de religion. Celles-ci jouent encore un rôle parfois utile pour certaines personnes ayant besoin de vérités formulées verbalement et de formes liturgiques et cultuelles qui rassurent et réconfortent.

Mais nous vivons dans un monde où de plus en plus tout est remis en question et où de plus en plus chaque personne est appelée à définir ce qui est vrai et valable pour elle, vu la chute des autorités traditionnelles, que ce soit dans le domaine de la spiritualité ou de l’éthique, de la santé, de la diététique ou de l’éducation.

Ceci me semble particulièrement vrai dans le domaine de la religion et de la spiritualité. Personnellement, je crois que les religions organisées vont de plus en plus s’effacer devant une pratique qui combinera développement personnel et spiritualité telle qu’enseignée par exemple par le Dr. Joe Dispenza.

Une amie m’envoyait récemment la très belle image ci-jointe dont la traduction est :

 

 

La bonté n’a pas d’église

La paix n’a pas de religion

La compassion n’a pas de temple,

L’amour n’a pas de frontière.

 

 

J’ai connu trop de personnes qui se disaient athées et dont la vie débordait de bienveillance vécue jour après jour et trop de punaises de sacristie chez qui l’on ne sentait pas une once de compassion, pas le plus modeste frémissement d’amour pour attacher de l’importance aux grandes déclarations de foi – et je dis ceci comme ancien étudiant en théologie qui a rapidement viré sa cuti. Pour moi, la seule chose qui compte, c’est : est-ce que je progresse dans ma capacité à aimer ? C’est là mes Dix Commandements, mon Bhagavad Gîta, mon Sermon sur la montagne, l’entier de mon Coran, mes Quatre Nobles Vérités et mon Sutra du Cœur, mon Manifeste et mon Tao-Te-Ching. Certaines aides peuvent être utiles, même très utiles, comme suivre un maître spirituel, à condition qu’il me rapproche de l’amour vécu. Et là, j’en suis encore à l’école enfantine (quelques amis protestent et me disent : quand même, tu es en première primaire…) mais cela ne change pas grand-chose.

Le bon côté est que je sais que je ne serai JAMAIS au chômage, que ce soit dans cette vie ou les suivantes !

Pierre Pradervand, July 2019