Par Jaime Velázquez – Mis à jour : 19/07/2021

Pour lutter contre le changement climatique et la pollution, Madrid construit un mur vert autour de la ville. Une forêt urbaine de 75 kilomètres avec près d’un demi-million de nouveaux arbres.

“Ce que nous voulons faire, c’est améliorer la qualité de l’air dans toute la ville”, explique Mariano Fuentes, conseiller municipal de Madrid pour l’environnement et le développement urbain. “Combattre l’effet d’îlot de chaleur qui se produit à l’intérieur de la ville, absorber les émissions de gaz à effet de serre générées par la ville, et relier toutes les masses forestières qui existent déjà autour de la ville.”

Le projet utilisera également des sites abandonnés situés entre les routes et les bâtiments pour aider à absorber 175 000 tonnes de CO2 par an.

Une fois terminé, le “mur vert” de Madrid sera une forêt d’arbres indigènes capables d’absorber le CO2 mais aussi la chaleur générée par l’activité humaine. Les températures à l’ombre de ces arbres sont inférieures de 2 degrés à celles du reste de la ville. La forêt urbaine de Madrid fait partie d’une approche à 360 degrés visant à rendre les villes plus respectueuses de l’environnement, au-delà de la simple restriction de l’utilisation des voitures privées dans les centres urbains, a déclaré M. Fuentes.

“Il faut que ce soit une stratégie globale”, a ajouté M. Fuentes. “Il ne s’agit pas seulement de voitures, mais aussi d’une stratégie de piétonisation, de la création de couloirs environnementaux dans chaque quartier… et surtout… d’engager les citoyens dans cette nouvelle culture verte, il est essentiel pour chaque ville d’affronter l’avenir proche dans les meilleures conditions.”

Alors que la désertification arrive aux portes de l’Europe du Sud, la forêt urbaine de Madrid entend être à la fois une mesure d’atténuation et d’adaptation au changement climatique. “Ce n’est pas un parc”, explique l’architecte et conseiller urbain de la ville, Daniel González. “Parce que les exigences étaient d’utiliser une très faible quantité d’eau, de planter des arbres indigènes… et de chercher d’autres moyens d’entretien. Parce qu’au bout du compte, une infrastructure de cette taille doit être préservée avec un minimum d’efforts pour qu’elle puisse être durable dans le temps.”

Les villes du monde entier consomment deux tiers de l’approvisionnement énergétique mondial et génèrent trois quarts des émissions de gaz à effet de serre de la planète.

Qu’il s’agisse de restreindre la circulation, de promouvoir le vélo et les transports publics, de planter davantage d’arbres ou de rechercher des sources d’énergie durables, les villes du monde entier ont déjà entamé leur transformation. Elles seront les plus touchées par le changement climatique, mais elles constituent également une partie essentielle de la solution.

Source (avec vidéo) : https://www.euronews.com/green/2021/07/16/madrid-building-a-huge-urban-forest-in-bid-to-combat-climate-change