Catherine Nerney, professeur et sœur de Saint-Joseph, partage une pratique de prière qui renforce notre compassion envers nous-mêmes, les autres et le monde :

Nous sommes appelés à faire preuve de compassion pour notre monde. Mais pour grandir dans cette capacité, nous devons pratiquer, pratiquer, pratiquer l’art de communiquer à partir du cœur, là où Dieu et nous ne faisons qu’un. La bénédiction hindoue de Namaste, qui s’est universalisée, nous rappelle que “lorsque je suis dans ce lieu du Divin en moi et que tu es dans ce lieu du Divin en toi, il n’y a qu’un seul d’entre nous”. 

À cette fin, Thich Nhat Hanh et d’autres praticiens bouddhistes nous recommandent de nous engager régulièrement dans une méditation de compassion, également connue sous le nom de metta ou amour bienveillant…. Prenez quelques instants pour vous engager dans cette pratique contemplative pour votre bien et celui d’autrui. Imaginez dans votre esprit, essayez de rencontrer aussi vivement que possible, une personne pour laquelle vous ressentez un amour et une unité profonds. Ressentissez sa présence en exprimant ces désirs.

Puissiez-vous être heureux.
Que vous soyez béni(e).
Puissiez-vous être libre et en paix.
Puissiez-vous être toujours aimé(e).
Puissiez-vous être toujours aimant(e).

“Nous sommes appelés à faire preuve de compassion pour notre monde. Mais pour grandir dans cette capacité, nous devons pratiquer…”

Répétez l’exercice en imaginant cette fois une personne que vous connaissez à peine. Souhaitez-lui les mêmes désirs d’amour. Vous pouvez choisir quelqu’un que vous avez vu dans le bus, quelqu’un au supermarché ou dans un groupe religieux, ou peut-être quelqu’un dont vous avez entendu parler dans les journaux. Faites en sorte que l’image soit claire et priez pour cette personne aussi sincèrement que possible. Votre objectif est de vous ouvrir à eux et de leur donner leur humanité.

Enfin, répétez la visualisation en choisissant une personne avec laquelle vous vous sentez aliéné, blessé, rancunier, vengeur. Que se passe-t-il lorsque vous essayez d’entrer dans cette “méditation de compassion” avec cette personne ?

Une quatrième composante de cette méditation de la compassion, qui me semble souvent nécessaire si nous voulons devenir des auditeurs et des orateurs plus compatissants, consiste à proposer cette méditation de l’amour bienveillant à soi-même. L’autocompassion est essentielle pour nous aider à nous débarrasser de la honte qui empêche l’amour et la paix de Dieu de nous atteindre. Au plus profond de nous-mêmes, le Divin essaie de se manifester. Écoutez Dieu essayer de vous libérer en même temps que de vous aimer vous-même.

Catherine T. Nerney, The Compassion Connection: Recovering Our Original Oneness (Maryknoll, NY: Orbis Books, 2018), 184–185.

Source: https://cac.org/daily-meditations/sacred-reality-2023-06-11/