Dans les années à venir, à mesure qu’un nombre croissant d’immigrés africains cherchent refuge en Europe, un nombre croissant de voix (cela a déjà commencé à droite) vont s’élever contre cet « envahissement » du Sud noir.

Il est donc urgent que nous Européens (avant tout) ayons conscience de la dette gigantesque (sans doute dans les milliards de milliards d’euros) que nous avons envers ce continent.

Le 8 janvier 1454 le Pape Nicolas V, Tommaso Parentucelli (1398 – 1455), autorisa l’esclavage. Ce 8 janvier 1454, le Vatican déclara la guerre sainte contre l’Afrique dans sa bulle papale “Romanus Pontifex”.

Une bulle papale est un document à travers lequel le pape pose un acte juridique important.

Par cette bulle, le pape Nicolas V concédait au roi du Portugal Alfonso V et au Prince Henry ainsi qu’à tous leurs successeurs, toutes les conquêtes en Afrique en y réduisant en servitude perpétuelle toutes les personnes, considérées comme infidèles et ennemies du Christ, et en s’appropriant tous leurs biens et royaumes.

Voila celui qui prétendait représenter ce grand avatar du début de notre ère dont tout l’enseignement était basé sur le commandement d’aimer son prochain comme soi-même autoriser ses fidèles à traiter des êtres humains comme une vulgaire marchandise.

Les Anglais firent tout aussi bien et on estime à dix millions le nombre d’Africains réduits en esclavage et transportés dans des bateaux négriers dont on trouve ci-joint la représentation (Il semblerait que même des familles de l’aristocratie neuchâteloise suisse aient participé à à ce lugubre trafic !) Des millions d’autres ont dû périr dans les marches forcées des villages de l’intérieur vers les côtes

Si les Portugais ont transporté leurs victimes essentiellement vers le Brésil, les Anglais implantèrent leurs cargos humains en Amérique du Nord, et aux Caraïbes et les bénéfices des plantations de coton du Sud des USA financèrent une partie non négligeable de l’industrialisation naissante du Nord.

Et pendant des siècles, les puissances coloniales européennes (Grande Bretagne, France, Espagne, Portugal, Italie et même l’Allemagne) ont exploité les matières premières africaines gratis. Je ne connais aucune estimation de ce que cela pourrait représenter mais cela doit se monter à des centaines de milliards d’euros.

Alors, ami.e.s lectrices et lecteurs de ce modeste blog, faites circuler cette information auprès de vos ami.e.s – africains et autres – afin que nos amis du Sud, quand ils viennent ici, sachent clairement qu’ils ne viennent pas quémander un peu honteusement un soutien mais le remboursement d’une dette gigantesque dont nous devrions être reconnaissants de pouvoir régler une très très modeste fraction.

 

Pierre Pradervand

Septembre 2023