D’une activité de quelques anarchistes sauvages et souvent solitaires qui visaient avant tout des célébrités royales, politiques ou autres à la fin du 19è et au début du 20è siècle, le terrorisme est devenu une plaie mondiale, une activité de quelques centaines ou milliers de personnes qui tiennent une planète entière en otage, frappant d’innocentes victimes au hasard.

 

Je bénis les victimes d’attaques terroristes afin qu’elles puissent un jour trouver du sens dans ce qui apparaît à première vue comme un acte totalement au hasard, fou même, né d’une intention malade et cruelle.

Je les bénis afin qu’elles trouvent au fond d’elles-mêmes la force et le courage de pardonner, grâce à la compréhension que le ressentiment et la rancune, voire la haine, sont avant tout une attaque contre elles-mêmes, tout comme le pardon est un cadeau magique qu’elles se font à elles-mêmes.

Je les bénis dans leur capacité à ne pas démoniser leurs agresseurs, que ce soit en tant qu’individus ou en tant que groupes et d’éviter tout désir de vengeance, en comprenant que la violence engendre la violence, quelle que soit le côté qui la pratique – les victimes ou les bourreaux.

Finalement je bénis ceux qui ont été physiquement blessés dans leur rapide et complète guérison et ceux qui ont perdu des membres de leur famille ou des amis dans cette « paix qui dépasse toute compréhension ».

 

Pierre Pradervand, de https://pierrepradervand.com/fr/pensees-bienveillantes-a-soffrir-et-a-offrir/