Dans le monde entier, il y a un besoin urgent de mesures politiques innovatrices pour confronter les défis qui pourraient affecter des dizaines de millions de gens.

Une bénédiction de Pierre Pradervand :

Je bénis les peuples du monde entier qui font face aux défis sérieux du changement climatique. Je les bénis dans la vision et sagesse nécessaires pour ré-établir un nouveau et viable future.
Je bénis les paysans et producteurs qui confrontent le changement climatique afin qu’ils trouvent les approches innovatrices nécessaires pour résoudre ces situations. Je bénis les politiciens  afin qu’ils aient la compréhension et sollicitude requises pour faire passer les intérêts de la planète et de la population avant les intérêts politiques étroits.
Et finalement je nous bénis tous dans notre capacité de modifier nos styles de vies pour qu’ils s’alignent mieux avec les besoins de la planète et avec des stratégies environnementales plus éclairées. Pierre Pradervand

Dans beaucoup de régions de la planète, le problème de  survie aux sécheresses récurrentes de plus en plus fréquentes a amené les gens à reconsidérer les méthodes d’agriculture et de conservation de l’eau qu’ utilisaient les anciennes (et plus sages ?) civilisations vivant en harmonie avec leur environnement. En utilisant des  méthodes agro-écologiques telles que la plantation de cultures diversifiées résistantes à la sécheresse, la récupération des eaux de pluie et l’arrêt des pratiques traditionnelles de brûlis en faveur de techniques qui régénèrent le sol, certains paysans sont arrivés à lutter contre les effets de telles sécheresses.
Voici trois exemples :

Indes

A travers une grande partie du désert Thar à l’ouest des Indes, les méthodes traditionnelles de récolter les faibles quantités d’eau de pluie ont permis aux gens de survivre aux effets puissants du soleil.  La méthode la plus efficace est celle des puits à escalier, en hindi baolis, qui sont de grosses structures en pierre construites pour l’approvisionnement d’eau à usage personnel et pour l’agriculture. Les baolis existent depuis au moins 1,000 ans. Ils ont des tailles et des formes différentes et sont essentiellement des réservoirs construits dans le sol. Ils sont alimentés par les eaux souterraines dans le fond ainsi que par l’eau des pluies en surface. Les escaliers conduisent au niveau de l’eau qui varie selon les pluies. Récemment, des pompes électriques ont été installées dans beaucoup de baolis pour aider à récupérer l’eau.

Selon les experts, le modère des baolis peut être répliqué partout dans le monde où existent des conditions climatiques et physiologiques similaires.

Kenya

Le Comté de Makueni, à 100 miles au sud de Nairobi, a un  des environnements les plus inhospitaliers du pays tout entier.

Dans cette région au sol sablonneux, les seules choses qui poussent sont des arbustes épineux sur des kilomètres, entrecoupés seulement par quelques baobabs géants ou par des espèces hardies d’acacias. Les seules cultures alimentaires qui supportent la sécheresse sont le sorghum, le cassave et les pois cajan.  L’accès à l’eau est un gros problème et les femmes de cette région marchent jusqu’à quatre heures par jour pour aller en chercher.

Mais les choses s’améliorent grâce à un ancient système de récupération d’eau qu’on utilise dans les régions sèches. Les barrages de sable, inventés par les Romains en 400 BC, sont devenus une source importante d’eau pour la consommation domestique ainsi que pour les besoins agricoles.

Ces barrages de sable sont érigés en construisant un mur de béton à travers une rivière qui a un lit rocheux ferme. Le sable peu à peu s’y accumule derrière et finit par former un réservoir qui retiendra l’eau, même si le niveau de la rivière baisse.  L’évaporation est quasiment impossible sous un mètre de sable, même sous un soleil intense, et l’eau est potable car le sable agit comme filtre.

Ces barrages sont une méthode simple et bon marché pour résoudre un problème complexe mais faut-il encore que la technologie soit adaptée aux besoins locaux. Cette initiative prend de l’essort non seulement au Kenya, mais aussi en Tanzanie, Chad, Zimbabwe, Mozanbique et même aux Indes.

Pérou

Sur les hautes plaines dénudées et sans arbres entre le Pérou et la Bolivie, les paysans ont subsisté avec difficulté pendant des milliers d’années à travers des hivers rudes et sous un soleil de plomb à une altitude de plus de 4000 mètres. Comme les scientifiques prédisent des changements climatiques qui rendront la température de l’Altiplano encore plus inclémente et difficile à prédire, les paysans sont en train de réintroduire un système ancestral de cultures et d’irrigation en terrasses  pour contrôler la dégradation des terres avec des fossés (appelés les sukakollos) autour de leurs champs. Ces fossés sont remplis d’une eau qui est chauffée par la lumière du soleil et qui irrigue les cultures durant toute l’année. Quand les températures chutent la nuit, l’eau dégage de la vapeur chaude qui protège du gel plusieurs variétés de pommes de terre et d’autres cultures autochtones telles que le quinoa.  Vu de haut, les sugakollos – or waru-waru – ressemblent à une délicate sculpture  de jardins en terrasses dédaléennes. Ces sugakollos offrent aussi une petite oasis contre le soleil brûlant de la journée.

Cette ancienne technique, qui pourrait bien dater de plus de 3000 ans, crée son propre microclimat. Elle récupère l’eau en temps de sécheresse et la draine en cas de fortes pluies.

Résumé et traduction d’articles in «Global Envision» and The Christian Science Monitor; http://www.theguardian.com/global-development-professionals-network/2015/aug/19/water-scarcity-drought-peru-kenya-india