L’école primaire Bialik-RogozinL’école primaire Bialik-Rogozin, située à Tel-Aviv, est aussi nommée l’école des réfugiés. Et pour cause, elle reçoit 1300 enfants originaires de 54 paysLe taux de réussite : 90 %. A méditer.

Pour vivre, Bialik-Rogozin reçoit une aide de l’Etat et de la municipalité ainsi que des dons, nombreux. Chaque élève s’investit au sein de l’école par quelques heures consacrées à des travaux d’intérêts généraux. Une véritable deuxième maison, ouverte de 7 à 19 heures, contrairement aux autres, fermées l’après-midi.

Dans l’enceinte du complexe Bialik-Rogozin, qui va de la maternelle à la Terminale, moins de 30% sont des élèves juifs nés en Israël. Près de 44% sont des enfants de travailleurs étrangers ; 11% des réfugiés africains chassés par le confit soudanais ou fuyant l’enrôlement militaire forcé; 7% des immigrants venus des anciens pays du bloc soviétique; 6,5% des citoyens arabes israéliens. Terre d’immigration, le pays est rompu à ce genre de situations. Mais ces quatre dernières années, l’État hébreu a été confronté à un nouveau phénomène: une immigration clandestine de masse avec l’arrivée d’environ 35.000 migrants de la Corne de l’Afrique, venus en majorité d’Érythrée et du Soudan.

 « Si l’école publique accueille ces enfants, ma responsabilité est de les protéger», martèle pour sa part Karen Tal. A défaut de pouvoir influencer le législateur, elle espère avoir rempli son contrat. « Tout n’est pas rose. Mais la plupart des élèves ont retrouvé confiance en eux », indique la directrice, qui vient de prendre congé de l’établissement afin de dupliquer le modèle «Bialik-Rogozin», dans le reste du pays. C’est ainsi que Mohammed, le Darfouri, a brillamment achevé ses études secondaires et entamé une formation d’ingénieur automobile. «A mes yeux, conclut Karen Tal, ce qu’il a accompli est plus ambitieux que l’escalade de l’Everest!»

Extraits de https://streep.fr/2019/01/29/israel-les-fresques-urbaines-de-lecole-bialik-rogozin-exemple-de-fraternite/