Pierre Pradervand : « Partout dans le monde, il existe des millions de personnes qui servent en silence, qui font le bien tout autour d’eux, qui sèment des semences d’amour et de compassion, sans tapage ou publicité et qui sont infiniment modestes concernant leurs projets ou réalisations. Pourtant, ces personnes constituent la colle qui tient ensemble le tissus de nos sociétés, surtout dans la période souvent très difficile qui est celle de la scène contemporaine. »

Voici deux exemples :

Une école de Jérusalem réunit des enfants arabes et juifs pour favoriser la compréhension.

Lorsque la cloche sonne à l’école Hand in Hand de Jérusalem, on entend quelque chose d’inhabituel en Israël : le son des voix des jeunes qui s’élèvent dans les rires et les conversations en hébreu et en arabe. La société israélienne est largement marquée par la ségrégation. La séparation commence dès la maternelle, lorsque les enfants juifs et arabes sont envoyés dans des écoles différentes et font l’expérience de “filières” ou de systèmes éducatifs complètement distincts. “Les Arabes vont dans les écoles arabes de leur quartier et les Juifs dans les écoles juives de leur quartier”, explique Nour Younis, responsable des événements pour Hand in Hand.

Hand in Hand a été fondée en 1998 par un groupe de parents qui souhaitaient que leurs enfants grandissent différemment. Ce qui a commencé par deux classes de maternelle à Jérusalem et en Galilée est aujourd’hui devenu six campus dans tout le pays, avec quelque 2 000 élèves. L’objectif de l’école est de créer une cinquième voie d’éducation au sein du système scolaire israélien. Aujourd’hui, il existe quatre options : Les écoles arabes et les trois filières juives – laïque, religieuse et ultra-orthodoxe. Les élèves des campus Hand in Hand sont environ 60 % arabes et 40 % juifs. Il existe une liste d’attente d’enfants arabes qui souhaiteraient y être scolarisés. Depuis le 7 octobre … cette école est devenue une rare oasis de liberté pour les Palestiniens qui disent qu’ils peuvent être harcelés ou pire pour avoir exprimé leur angoisse face à la guerre. “Pour nos élèves, c’est un endroit sûr, un environnement sûr, dit le vice directeur de l’ecole, Engie Wattad.
Source : January 23, 2024, NPR
https://www.npr.org/2024/01/23/1221957556/israel-schools-arabs-jews…
Image credit Hand in Hand, by permission

 

Wahat al-Salam / Neve Shalom (Oasis de paix)

Wahat al-Salam – Neve Shalom (prononcé “waaḥat’ as-salaam/nevei shalom”) signifie Oasis de paix en arabe et en hébreu : c’est un village de citoyens palestiniens et juifs d’Israël qui se consacre à la construction de la justice, de la paix et de l’égalité dans le pays et dans la région. Située à égale distance de Jérusalem et de Tel Aviv-Jaffa, la communauté a été fondée en 1970 par le père Bruno Hussar sur les terres du monastère de Latrun. Il s’agit d’un modèle d’égalité, de respect mutuel et de partenariat qui remet en question les modèles existants de racisme et de discrimination ainsi que la poursuite du conflit. La communauté a créé des établissements d’enseignement fondés sur ses idéaux et mène des activités axées sur le changement social et politique. De nombreux membres du village travaillent dans des projets de paix, de justice et de réconciliation. Le village compte 70 familles et le but est 150 familles.
Source : https://wasns.org/