Il existe un bref texte qui est l’un des documents les plus universels de la littérature spirituelle mondiale. Que vous soyez chrétien, musulman, bouddhiste, hindou, juif, ou que vous pratiquiez le shamanisme, c’est un texte qui parle à tous les cœurs ouverts. C’est de la poésie pure composée entièrement de métaphores. Pourquoi ne pas le prendre comme méditation matinale ? Asseyez-vous confortablement et suivez le parcours de David le berger. Avant tout, lisez et visualisez avec votre cœur.
L’Eternel (Amour Infini, Amour Divin) est mon berger
Quiconque a suivi ou conversé avec un berger sait l’amour et l’attention incroyables qu’il porte à son troupeau. Il connaît chaque animal et il fera tout pour le protéger du danger, pour lui trouver le meilleur pâturage et l’abri le plus sûr pour la nuit. Imaginez-vous que cet Amour vous guide toute cette journée.
Je ne manquerai de rien
Quelle déclaration étonnante : tous nos besoins sont comblés ! La vie spirituelle est une vie d’abondance et non pas de souffrance ou de privation ascétique. Il y a dans la Bible des métaphores stupéfiantes décrivant cette abondance, tel le passage dans Malachi qui parle d’ouvrir les écluses des cieux et de répandre sur nous (les cœurs ouverts et réceptifs) la bénédiction sans mesure. Ou aussi la promesse de Jésus que tout ce que le Créateur possède est à nous – certainement l’affirmation la plus extraordinaire jamais prononcée concernant l’abondance.
Il me fait reposer dans les verts pâturages
Nous n’avons pas besoin d’être constamment pressés, stressés et sous pression dans nos vies. Quand nous vivons dans le présent, conscients de la Présence, nous accomplissons tout autant (ou même plus) sans le stress. Les choses commencent à évoluer d’elles-mêmes. Imaginez que vous êtes un mouton couché dans un pâturage vert et luxuriant. Sentez le doux tapis d’herbe. Reposez-vous là, et quand vous vous sentez stressés durant la journée, revenez-y, même si ce n’est que pour un petit moment.
Il me mène le long des eaux tranquilles
Pour une nation de bergers vivant dans un climat semi-aride, l’eau était une ressource précieuse. L’eau, c’était par-dessus tout la vie. Si vous méditez régulièrement sur ce texte, vous découvrirez que la source d’eau vivante est en vous et qu’elle est inépuisable. Imaginez que vous êtes l’un des moutons qui s’abreuvent longuement à ces eaux vivifiantes et toujours disponibles car elles jaillissent de la source qui est au fond de nos cœurs.
Il restaure mon âme
Un contentement et une satisfaction profonds sont notre héritage. Notre âme réside dans une mer de calme profond et exprime une maîtrise de soi et un calme parfait ainsi qu’une félicité infinie et permanente. Visualisez-vous comme exprimant une harmonie omniprésente, un rythme d’« être » sans aucun effort, une libération totale. Toutes ces qualités existent déjà, profondément enfouies en nous, si nous voulons bien nous aimer nous-mêmes assez pour nous accorder le temps et l’espace de leur prêter notre attention. C’est ce que Jésus voulait dire par les mots « le royaume de Dieu, » à savoir que toutes ces qualités et encore bien d’autres, sont déjà en nous. Il me conduit dans les sentiers de la justice pour l’amour de son nom
Visionnez-vous guidés par le berger et, quand vous sortez du chemin, sentez son bâton vous y ramener gentiment mais fermement. Ne faites pas cette méditation dans le mental, mais dans le profond de votre cœur, voyez et surtout ressentez la puissance de ces simples métaphores.
Même quand je marcherais dans la vallée de l’ombre de la mort, je ne craindrai aucun mal ! Car tu es avec moi. C’est ton bâton et ta houlette qui me rassurent.
A un certain moment dans ma vie, j’ai passé durant sept ans par des périodes de dépression très débilitantes. Comme je suivais un chemin spirituel, je me critiquais très sévèrement d’être en proie à ces attaques. Je ne prenais aucune pilule et n’avais pas consulté un médecin car j’avais décidé de vaincre ce défi uniquement par des moyens spirituels. Cela allait de mal en pis et une nuit, à 1.30 du matin, totalement désespéré, j’ai téléphoné à une amie aux Etats-Unis. Avec beaucoup d’amour dans sa voix, elle me dit une phrase qui m’a libéré de cette dépression en cinq minutes : « Pierre, le Psaume 23 ne dit pas qu’il n’y a pas de vallée de la mort mais il dit que quand tu es dans la vallée, tu n’es pas seul car le berger y est avec toi ». Peu importe les circonstances ou le défi, la promesse est que nous ne sommes jamais seuls ; l’Amour divin, infini, est toujours là et non seulement nous protégera mais utilisera ces situations que nous appelons éprouvantes et insupportables pour nous faire grandir et apprendre.
Tu dresses une table devant moi à la vue de ceux qui me persécutent
Cette métaphore est l’assurance que nous aurons toujours les ressources nécessaires pour faire face à tout défi dans notre vie. Si nous faisons confiance à la providence, elle ne permettra jamais que nous soyons confrontés par des situations que nous ne pouvons pas surmonter.
Tu oins ma tête d’huile
Quand une bête était blessée, le berger mettait en général de l’huile sur la plaie. L’huile représente non seulement la guérison, mais aussi la consécration, l’inspiration, la charité et surtout la tendresse. Sentez cette huile couler sur votre tête !
Ma coupe déborde.
A nouveau le psaume revient sur la métaphore de l’abondance. Notez que la coupe n’est pas seulement pleine : elle déborde ! Cette abondance est déjà la nôtre, maintenant, bien que démontrer cette abondance pourrait prendre du temps étant donné que nous vivons tellement dans la croyance au manque à tous les niveaux !
Oui, le bonheur et la grâce m’accompagneront tous les jours de ma vie
La grâce est une qualité dont on n’entend pas beaucoup parler. Et pourtant c’est une qualité merveilleuse. Elle signifie une intervention divine totalement imprévue et gratuite mais disponible sans cesse pour toutes et tous.
Et j’habiterai dans la maison de l’Eternel (Amour divin) à tout jamais.
Cette maison est une métaphore de la conscience de l’Amour divin inconditionnel. L’éternité est cet espace où il n’y a aucune autre conscience que la conscience de l’Amour infini : aucune notion de temps ou d’espace physique, d’évènements discordants ou de manque quelconque. Nous pouvons chaque jour, heure après heure, minute après minute, nous entraîner à cultiver une réalisation de plus en plus claire que cette conscience d’Amour est la seule et unique chose qui est importante. En fin de compte, tout le reste est secondaire.