« Le but de la vie humaine est de servir, et de montrer de la compassion et la volonté d’aider les autres. Ce n’est qu’alors que nous devenons nous-mêmes de vrais êtres humains. »

Je ne sais pas quel sera votre destin, mais je sais une chose : les seuls parmi vous qui seront vraiment heureux sont ceux qui ont cherché et trouvé comment servir. La vie devient plus difficile pour nous lorsque nous vivons pour les autres, mais elle devient aussi plus riche et plus heureuse. L’homme ne peut plus vivre uniquement pour lui-même. Nous devons nous rendre compte que toute vie a de la valeur et que nous sommes unis à toute vie. De cette connaissance naît notre relation spirituelle avec l’univers. Comme nous connaissons la vie en nous-mêmes, nous voulons comprendre la vie dans l’univers afin d’entrer en harmonie avec lui.

Le principe fondamental de moralité que nous recherchons comme une nécessité pour la pensée n’est cependant pas seulement une question d’arrangement et d’approfondissement des vues actuelles du bien et du mal, mais aussi d’élargissement et d’extension de celles-ci. Un homme n’est vraiment moral que lorsqu’il obéit à la contrainte qui lui est imposée d’aider toute vie qu’il est capable de secourir, et lorsqu’il s’efforce de ne pas blesser quoi que ce soit de vivant. Il ne se demande pas jusqu’où telle ou telle vie mérite la sympathie comme valeur en soi, ni jusqu’où elle est capable de ressentir. Pour lui, la vie en tant que telle est sacrée. Il ne brise aucun cristal de glace qui scintille au soleil, n’arrache aucune feuille de son arbre, n’arrache aucune fleur, et fait attention à ne pas écraser un insecte quand il marche. S’il travaille à la lumière d’une lampe un soir d’été, il préfère garder la fenêtre fermée et respirer un air étouffant, plutôt que de voir les insectes tomber les uns après les autres sur sa table avec des ailes brûlées et qui coulent.

Le succès n’est pas la clé du bonheur. Le bonheur est la clé du succès. Si vous aimez ce que vous faites, vous aurez du succès. Les seuls parmi vous qui seront vraiment heureux sont ceux qui auront cherché et trouvé comment servir.

La vraie philosophie doit partir du fait le plus immédiat et le plus complet de la conscience : “Je suis la vie qui veut vivre, au milieu de la vie qui veut vivre”.

La véritable résignation consiste en ceci : que l’homme, sentant sa subordination au cours des événements du monde, se dirige vers la liberté intérieure du destin qui façonne son existence extérieure. La liberté intérieure lui donne la force de triompher des difficultés de la vie quotidienne et de devenir une personne plus profonde et plus intérieure, calme et paisible. La résignation est donc l’affirmation spirituelle et éthique de sa propre existence. Seul celui qui a traversé l’épreuve de la résignation est capable d’accepter le monde.

Dans l’espoir d’atteindre la lune, les hommes ne voient pas les fleurs qui fleurissent à leurs pieds. La tragédie dans la vie d’un homme est ce qui meurt en lui pendant qu’il vit. Celui qui ne reflète pas sa vie vers Dieu dans la gratitude ne se connaît pas lui-même.

La pleine mesure d’un homme ne se trouve pas dans l’homme lui-même, mais dans les couleurs et les textures qui prennent vie dans les autres grâce à lui. La seule chose importante, quand nous partirons, sera les traces d’amour que nous aurons laissées derrière nous”.

Source : Excellence Reporter le 27 décembre 2019 https://excellencereporter.com/  Notre traduction

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