À l’aube de 2023, le moins que l’on puisse dire, c’est que notre monde est en grande difficulté. Des situations tragiques existent sur tous les continents, de la guerre en Ukraine aux pays au bord de la famine en Afrique, en passant par les inondations meurtrières en Asie et en Amérique du Sud, les incendies, la déforestation, la crise des réfugiés syriens et autres, les événements catastrophiques liés au climat… et la liste est longue. Joel S. Goldsmith, un mystique et maître spirituel du siècle dernier, avait ce conseil pour nous concernant nos moments de médiation/prière silencieuse (et cela inclut la pratique de la bénédiction) … ” donnez trois périodes sur chaque vingt-quatre heures au monde. C’est votre contribution à la liberté du monde. …C’est votre cadeau au monde – peu à donner pour le cadeau inestimable que vous avez reçu. Par ces méditations … vous créez dans l’humanité le désir de spiritualité, une faim et une soif de droiture et de liberté spirituelles.”   Le cœur du mysticisme, Joel S. Goldsmith

Il est temps de se réveiller, de retrousser nos manches (spirituelles) et de se mettre au travail !

Pour un réveil rapide de la conscience mondiale

Une bénédiction de Pierre de 365 Blessings to Heal Myself and the World

Nous bénissons nos concitoyens de cette planète afin que nous nous éveillions au fait que la maison brûle et que, comme race, nous faisons face à des défis à notre survie jamais rencontrés auparavant dans l’histoire.

Puissions-nous vraiment devenir conscients de l’accumulation des dangers dans des zones-clés de notre existence : l’environnement, des écarts énormes qui ne font que grandir entre les plus riches et les plus pauvres, le risque que des dizaines de millions de personnes menacées dans leurs zones de résidence émigrent dans nos pays, la survie de nombreuses espèces et tant d’autres défis qui nécessitent notre attention concertée et notre implication décisive.

Puissions-nous avoir le courage de défier les pouvoirs en place de prendre plus que des mesures dilatoires ou symboliques et confronter nos médias au fait que des doses soporifiques de divertissement et de juteux scandales ne constituent pas la meilleure façon de nous éveiller aux actions si nécessaires et si urgentes.

Puissions-nous avoir le désir profond d’être guidés spirituellement sur ce que chacune et chacun de nous doit faire comme citoyen de la planète co-responsable de sa survie.

Et nous nous bénissons dans notre intégrité et notre vision afin que notre engagement concret à agir soit de plus en plus aligné sur nos paroles et nos croyances.

Un sentiment croissant de l’unité de toutes choses

Dans un monde qui parfois semble être en train de tomber en morceaux, si on le regarde sous un angle purement extérieur et matériel, un des signes les plus réconfortants et pleins d’espoir est ce sentiment croissant de l’unité de toutes chose ressenti par des millions, voire des dizaines de millions de personnes, si ce n’est plus. Ceci s’accompagne de l’apparence de plus en plus d’enseignements non dualistes dans la ligne des grands maîtres de l’Un du siècle passé comme Ramana Maharshi en Orient ou Joel Goldsmith en Occident. Ce mouvement a été fortement accéléré par le développement d’internet et d’autres formes de communication instantanée sans frontières. Et même les grandes religions, dont certaines, dans un passé encore récent, guerroyaient encore entre elles, se rapprochent de plus en plus comme en témoigne une institution comme le Parlement des Mondial des Religions l’illustre.

Ce sens croissant de l’unité de toutes choses s’étend bien au-delà de la famille humaine pour inclure dans son étreinte le monde animal et l’environnement. Des expériences fascinantes dans le domaine de la communication avec les animaux nous enseignent que, contrairement à ce qu’affirme une croyance quasi archaïque mais encore bien vivante, les animaux ont une conscience. Ceci pourrait même s’étendre au monde naturel (plantes), bien que ceci impliquerait sans doute une redéfinition du mot conscience.

Ce sentiment croissant de l’Un est particulièrement visible sur la scène humaine. Mon voisin n’est plus simplement mon voisin géographique mais n’importe quel être humain sur la planète, que ce soit un Bushman du Kalahari ou un condamné à mort du Texas. Je fus fasciné il y a quelques années de découvrir une ancienne version araméenne (la langue parlée par Jésus) qui, au lieu de la traditionnelle version dualiste du Second Commandement, (« Aime ton prochain comme toi-même») disait: «Ton prochain EST toi-même”. Cela change tout. Cela constitue le démantèlement le plus radical concevable de tout sentiment de séparation – spécialement si on inclut les animaux et l’environnement dans le terme « voisin », comme le suggère Joel Goldsmith. Ma pratique de la bénédiction est complètement mise au défi et enrichie quand dans le bus, en regardant quelqu’un, j’affirme en silence « Je te bénis (p.ex.) dans ton unité avec ta Source divine, car tu es moi et je suis toi ».

Cette spiritualité non dualiste d’aujourd’hui est nécessairement orientée vers le service. Si mon voisin est moi-même, je ne peux simplement affirmer ceci devant mon autel personnel dans le silence de ma chambre et laisser les choses-là. Si une telle spiritualité se veut significative, elle sera nécessairement concernée par une forme ou une autre de service au monde. Mais ce service ne signifie pas nécessairement s’affairer en faisant des choses dans la société. Cela peut aussi signifier être en prière profonde pour le monde dans sa chambre, comme un guérisseur spirituel, dont je connais l’exemple, qui prenait plus de cent appels téléphoniques par jour de la part de personnes voulant être guéries et dont la plupart se terminaient par une guérison. Mais cela implique nécessairement est un cœur débordant à ce point de compassion qu’il embrasse le monde entier pour le bénir et le guérir…

Pierre Pradervand
Janvier 2023